Nos productions sont toutes certifiées AB, et nous prenons un grand plaisir à essayer d’améliorer nos pratiques quotidiennes pour mieux prendre soin de nos sols, de nos animaux, de nos cultures, de nos arbres et de la biodiversité présente sur la ferme.
Voici quelques exemples de nos pratiques agroécologiques :
Maraichage sur Sol Vivant
Nous réalisons nos cultures maraichères en planches permanentes, sur un mulch de compost végétal. Ce compost vient protéger le sol du vent et du soleil, ce qui favorise les vers de terre et les microorganismes qui nécessitent un milieu frais et abrité du soleil pour se développer, digérer la matière organique et fixer dans le sol les nutriments dont les plantes ont besoin.
L’activité biologique et l’humidité du sol en dessous du mulch de compost fait que la terre reste toujours suffisamment meuble pour y cultiver des légumes, et cela me permet de ne pas travailler mon sol, ni au tracteur, ni au motoculteur, ni même à la grelinette.
Entre mes planches de cultures, toutes mes allées et passe-pieds sont enherbés, ce qui favorise la biodiversité et protège les sols de l’érosion.
Avec Gilles Domenech, pédologue et fondateur du réseau "maraichage sur sol vivant", nous réfléchissons à comment introduire un maximum d’engrais verts au jardin, pour compléter le fumier composté et apporter une importante quantité de matière organique fraîche, élément fondamental du maraichage sur sol vivant.
Irrigation et préservation des ressources en eau
Pour irriguer nos cultures, nous avons créé une retenue collinaire de 1200m3 afin recueillir les eaux hivernales et de les stocker pour l’irrigation en été. Cela nous permet de ne pas puiser dans les ressources en eau, qui ont souvent besoin d’être préservées en été sur notre commune. Cette retenue d’eau a été un chantier conséquent, en coût et en énergie passée, mais elle nous permet de disposer aujourd’hui d’une eau de grande qualité pour l’irrigation des jardins. Nous en prenons soin en utilisant des tuyaux goutte à goutte et des micro asperseurs très économes en eau, et le paillage permanent de nos planches de culture réduit nos besoins en irrigation. Mais l’eau reste un facteur essentiel pour préserver la vie du sol et produire des légumes en pleine santé pendant l’été, c’est pourquoi cette retenue d’eau est pour nous le cœur de notre « oasis maraicher ».
Si vous souhaitez plus d'informations sur mes pratiques maraichères, n'hésitez pas à consulter mon site internet dédié au maraichage sur petite surface : www.petitmaraichage.fr
Energie, Déchets et Production agricole
S'il nous est très difficile de produire et de commercialiser nos fromages, yaourts et légumes sans consommer de l'énergie et produire des déchets, nous essayons de réduire au mieux l'impact de nos productions.
Électricité :
Nous avons choisi d'être alimentés en électricité par Enercoop, fournisseur français d'électricité qui se fournit exclusivement chez les petits producteurs français d'énergie renouvelable. Son statut de Coopérative permet de regrouper producteurs et consommateurs afin de garantir une traçabilité commerciale de l'électricité. L'électricité est certes plus chère que chez d'autres fournisseurs, mais nous sommes heureux de contribuer ainsi, à notre très humble échelle, au développement de la production locale d'énergie renouvelable. L'autre avantage, c'est que ça nous encourage à maîtriser d'autant plus notre consommation d’électricité!
Carburants :
En ayant fait le choix de ne pas travailler le sol de nos cultures maraichères, nous estimons que nous économisons environ 1000L de fuel par an. Une autre consommation potentielle de carburant au maraichage est la gestion de l'enherbement : en clair, passer la bineuse, le broyeur, la tondeuse ou la débroussailleuse. Nous avons fait le choix d'entretenir nos allées avec une débroussailleuse électrique, qui est plus confortable pour nous, et qui nous permet d'économiser entre 50 et 100L d'essence par an.
Plastique :
Nous n'utilisons pas le tracteur pour nos cultures maraichères, mais nous utilisons des toiles tissées pour protéger certaines cultures des adventices. Cela nous permet d'économiser de nombreuses heures de désherbage manuel, et de préserver ainsi notre qualité de vie. Ces toiles tissées représentent 250kg de plastique, et ont une durée de vie de 15 ans. Cela représente moins de 20 kg de plastique par an, ce qui équivaut en moyenne à la combustion de 20L de carburant par an en terme d'émissions de CO2.
L'autre consommation de plastique que nous avons au maraichage, ce sont les sachets microperforés que nous utilisons pour ensacher le mesclun. Ils sont tellement pratiques, pour nous comme pour vous, que nous faisons une petite entorse à nos convictions sur ce point. Sachez que vous pouvez nous ramener ces sachets, nous les lavons au vinaigre blanc et les réutilisons. Notre consommation de plastique liée à ces sachets est de 6kg de plastique par an, soit un peu moins d'une heure de tracteur en terme d'émissions de CO2.
Si l'impact CO2 lié à notre utilisation de plastique est bien inférieur aux économies de carburant que nous pouvons réaliser au maraichage, il reste évident qu'il serait bien plus écologique de nous en passer. Ne serait-ce que parce que le plastique n'a pas pour seul impact les émissions de CO2, mais qu'il pollue aussi nos paysages et nos océans. Nous avons bien conscience de cela, et nous souhaitons pouvoir améliorer nos pratiques sur ce points dans les années à venir.